lundi 30 avril 2012

[Jour 8] Hello Kyoto !

Nous partons assez tôt de Nagoya, pour arriver en fin de matinée à Kyoto. Première impression : wah, comme c'est petit en comparaison de Tokyo et Nagoya ! Ça se voit rien qu'aux routes : dans les rues de la ville, il y a maximum des 3 voies, alors qu'avant, 4 ou 5 voies était plutôt la règle. Ça change, et ça fait du bien à la conductrice, qui avant même de se rendre à la Guest House trouve le Kinkakuji. Nous ne prenons les clés qu'à 16 heures, alors autant commencer à visiter !

Le Kinkakuji, ou pavillon d'or, est situé dans le jardin d'un temple bouddhiste au nord-ouest de Kyoto. Il est facilement accessible par bus ou par voiture. Si vous prenez un pass de bus à la journée, pour 500 yens, vous pourrez même enchaîner les temples. Nous avons fait cela le lendemain, mais laissez-moi d'abord vous raconter cet après-midi consacré au Kinkakuji.

Que dire ? L'entrée est bien entendue payante : 400 yens, plutôt cher pour une entrée de temple, on s'attend donc à en avoir plein les yeux ! Au final, pas tant que ça. Sachez-le : c'est un site purement touristique, le pavillon est beau de loin, mais c'est tout. Le jardin qui l'entoure est tout petit. A chaque coin de la "ballade" où les touristes se marchent sur les pieds, vous avez de quoi vous prendre davantage d'argent : le stand des porte-bonheur, le thé cultivé au temple, l'échoppe à souvenirs hors de prix... on a vraiment l'impression d'être là pour se faire ruiner. D'autant plus que le Kinkakuji, de près, n'est même pas très beau.






Le spectacle de son reflet dans la mare dont la surface ondule sous la bise est certes joli, mais ne vaut pas 400 yens non plus pour les 10 minutes (maximum) qu'on y passe. Moins cher et plus beau : le Ginkakuji, entre autres temples à Kyoto. On vous en reparlera plus tard.

Bref, le Kinkakuji porte vraiment bien son nom de Pavillon d'Or, dans le sens où on vous y fait les poches. Attention aux yeux, ça brille mais c'est tout ! En plus, celui que l'on voit là n'est qu'une reproduction. En effet, l'original fut détruit en 1950 par un moine mentalement déficient. L'édifice que l'on prend donc en photo n'a même pas un siècle, et date de 1955...

On n'ira pas jusqu'à vous dire de passer votre chemin, mais au moins vous serez prévenus. C'est un attrape touristes !

C'est un peu déçues mais pas découragées que nous partons, à peine une heure plus tard, à la recherche de notre Guest House. Finalement, finir la visite du Kinkakuji plus tôt était une bonne chose, car il nous a fallu pas moins de 3 heures pour trouver la Guest House ! En fait, le numéro de téléphone donné par le site Booking.com était erroné, donc le GPS de la voiture ne le trouvait pas, et par l'adresse, ça ne marchait pas non plus. On a du donc procéder à l'ancienne : carte et renseignements à la gare. Mais le temps de comprendre ça, de garer la voiture dans un parking pas trop cher et pas trop loin de la gare, de trouver quelqu'un en mesure de nous aider, puis de rejoindre la Guest House... bref, fin de journée sportive !!

Mis à part ça, cette Guest house, c'est un super bon plan. Il s'agit de la San Rich Kyoto Guest House, qui loue des petits appartements à très bas prix. Pour quatre nuits, nous avons payé 19500 yens, au total. Divisé par trois, c'était un coût vraiment minime. On avait deux futons sur une mezzanine, un canapé lit, une cuisine, une salle de bain avec une baignoire qui avait même la TV ! La TV au salon, un ordinateur, avec le wifi à disposition, une cuisine, une machine à laver, et plein de rangements. Bref, le vrai bon plan, à 10 minutes à pieds de la gare de Kyoto ! Quand je serai de retour chez moi, je ferai un itinéraire piéton pour les intéressés, où j'indiquerai aussi le parking le plus proche et le moins cher (1200 yens les 24 heures). En attendant que j'aie mon scanner à disposition pour vous faire cet itinéraire,vous trouverez des photos de la guest house sur le site de Booking (mis en lien plus haut).

Au programme pour le lendemain : le Ginkakuji, le chemin des philosophes... et le Honen-In, qui a été le lieu de tournage d'Akira Kurosawa pour nombre de films de samuraïs, et où repose l'écrivain Tanizaki Junichiro ! Entre autres choses...


dimanche 29 avril 2012

[Jours 5, 6, 7] Nagoya

Ce que nous retiendrons du trajet en voiture entre Tokyo et Nagoya, c'est qu'il est extrêmement long et difficile de rentrer et sortir de ces villes, surtout quand c'est à chaque fois aux heures de pointes. Il nous a fallu près de 7 heures pour parcourir 360km, dont seulement une cinquantaine en ville : c'est ceux-là qui nous ont pris près de la moitié du temps total de voyage !! C'est donc éreintées que nous arrivons à Nagoya, dans le Tokyo Daiichi Hotel, que nous payons assez cher mais dont le prix s'explique par le standing :




Pas non plus le grand luxe, mais ceci explique le prix légèrement en dessus de nos moyens d'étudiantes ! Il faut dire qu'au moment de réserver les hôtels, ce fut la croix et la bannière pour en trouver un à Nagoya. Allez savoir pourquoi !

Enfin, après une bonne nuit de sommeil dans les matelas moelleux, nous revoyons avec plaisir notre amie Julie, qui passe une année d'études à la Nanzan University de Nagoya. Retrouvailles émouvantes, puis... visites ! Nagoya est une petite ville, dont on a vite fait le tour au final. Précision : s'il faisait très beau à Tokyo, 300km plus bas, il pleut pendant les trois jours ou presque. Heureusement, la chaleur reste au rendez-vous et l'on n'attrape pas la mort au passage, ce qui serait bête au début du voyage !

Nous visitons en premier lieu Osu Kannon, une grande allée commerçante très sympathique qui comprend plusieurs petits temples.



Pas trop de photos, et j'en suis désolée, car avec la pluie j'avais renoncé à sortir mon précieuuuuux Nikon. Entre les retrouvailles, le restau, le centre commercial et les temples, la journée passe à la vitesse de la lumière. Pour le lendemain, nous prévoyons de visiter le château de Nagoya dont l'entrée n'excède pas 500 yens par personne. Les jardins sont très beaux, le château est splendide, et il contient à la fois un musée d'oeuvres d'arts de la période Edo, ainsi que des reconstitutions de la vie de l'époque, de lieux (bibliothèques, marchés, etc.), ce qui rend la visite vraiment passionnante. L'influence des Tokugawa est partout visible, notamment grâce à leur emblème.
Preuve par l'image :









L'après-midi, nous partons visiter les temples et sanctuaires du coin. Et dans l'un d'eux, nous avons eu la chance d'assister à la fin d'un mariage shintô, ou tout du moins à la photo finale des mariés et de leurs invités. Un spectacle tout de même assez rare !

Un joli sanctuaire découvert au détour d'une rue dans un quartier résidentiel :
Nous finissons notre dernière journée à Nagoya sur les rotules, comme toutes les précédentes. J'ai davantage de photos mais il faudrait les trier, les recadrer, et je m'en occuperai à mon retour. Je terminerai cette entrée de blog sur une note culinaire, une découverte faite à Nagoya : le kare risu, ou riz au curry ! Très différent du riz au curry indien, il se déguste à la cuillère à soupe. C'est très épicé, pas piquant, très bon, et ça tient bien au corps. En plus, ce n'est pas cher. On parle très souvent des sushis, des yakitori et okonomiyaki, mais jamais du kare risu. Alors voilà, si vous avez l'occasion d'en manger, sautez dessus, car c'est très bon !!
Le lendemain, nous prenons la voiture pour Kyoto... et son florilège de temples et sanctuaires en tout genre. Avalanche de photos en prévision !

samedi 28 avril 2012

[Jour 4] Adieu Tokyo...

Dernier jour à Tokyo, il est temps d'en faire le compte rendu dites-donc ! Pour cette dernière journée, nous nous sommes divisées en deux équipes : une pour aller chercher la voiture à l'agence de location Nissan, l'autre en simple visite. Comme ce qu'il y avait à dire sur la voiture a déjà été relaté dans l'entrée précédente, intéressons-nous à la visite du jour... direction Akihabara, le quartier des technologies (enfin, entre autres choses) !

Après avoir flâné dans THE magasin de l’électronique, on s’est promenées dans les rues, les magasins de mangas... des goodies en vois tu en voilas, nous avons décidé de cherche le temple de kendo du coin – Mioji, qui n’avait pas l’air très loin des rues commerçantes.
Malgré une carte et une boussole nous nous sommes résignées à demander notre chemin, et l'on a bien fait car on n'aurait jamais trouvé  seules ! Il fallait traverser un immeuble qui ressemblait à des bureaux et gravir 7 étages pour arriver a destination. Au bout : un mini-village tant il y avait de temples !
L’après-midi, de nouveau réunies toutes ensemble, nous sommes allées voir le palais impérial et ses jardins, un endroit magnifique où repose calme et sérénité.






 
Après ce parc, en dépit de nos douleurs aux pieds (le parc est trèèèès grand), nous avons décidé de faire nos adieux à Tokyo en allant à la grande roue, qui est apparemment la plus haute du monde ! Moyennant 750 yens par personne, ce qui reste raisonnable, nous avons eu droit à  une vue de nuit imprenable sur la ville. Jugez vous-même :








Une dernière nuit parfaite avant de partir de Tokyo, en route pour Nagoya !!

mardi 24 avril 2012

Conduire au Japon

La plupart des voyageurs choisissent de visiter le Japon en utilisant le train : en achetant le Japan Rail Pass, (500€ pour trois semaines), cela permet de voyager à travers tout le Japon de manière illimitée sur la durée du séjour. Pour ceux d'entre vous qui seraient intéressés, je vous laisse consulter la page du site du JRP.

Nous avons cependant décidé d'utiliser la voiture, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, c'est un moyen original de découvrir le Japon. Ensuite, vive les beaux paysages ! Et après... ça peut être une alternative moins chère que le JRP sur un séjour longue durée.

Pour ceux qui désirent conduire au Japon, il faut :
* posséder un permis français valide
* posséder une traduction en japonais de ce permis, que vous pouvez obtenir en contactant l'ambassade de France au Japon
!!! ATTENTION !!! Le permis international n'est pas valable au Japon pour les ressortissants français.

Il est recommandé de :
* conduire depuis au moins 4 ou 5 ans
* bien connaître ses kanji
* savoir parler anglais

Pour louer une voiture, le plus simple est encore d'utiliser To-coo. Ce site vous offre les meilleurs prix, a le mérite d'être tout en anglais, et surtout très pratique car tout y est indiqué. Certifié, testé et approuvé ! En ce qui concerne le paiement, vous payez tout directement à l'agence de location au moment où vous aller récupérer la voiture. Il n'y a aucun frais d'agence la plupart du temps. Vous pouvez demander à avoir un GPS en anglais, ce qui facilite grandement la tâche. Pour utiliser le GPS, il suffit d'avoir le numéro de téléphone de votre destination. Quand ce n'est pas le cas ou que ça ne marche pas, tentez avec le monument historique le plus proche. La double-file est tout un art au Japon, pratiqué à haute dose, donc ne vous en faites pas si vous restez dix minutes en warning sur la voie la plus à gauche d'une quatre voie : vous ne serez pas le seul à le faire, c'est monnaie courante ! Vu le prix des parkings, en même temps, ça ne m'étonne pas.

Une fois que vous avez le permis, la voiture, que vous avez payé... il est temps de conduire. Au Japon, cela se fait à gauche. Personnellement, c'était la première fois que je conduisais à gauche, et ça ne change pas grand chose. Il faut juste faire attention au gabarit de la voiture sur la gauche, de ne pas trop serrer.

Ce que j'ai retenu de ma conduite au Japon pour l'instant :
* les parkings sont chers
* l'essence est moins chère qu'en France (faire un plein à 41 000 yens, soit environ 41€... OH BONHEUR INTENSE !!)
* les péages sur l'autoroute sont un peu moins chers qu'en France
* on y conduit facilement quand on a un GPS anglais qui nous indique les voies à suivre à l'avance
* les rues sont étroites, les routes aussi
* les japonais se contrefichent des limitations de vitesse comme de leur premier bentô (par exemple, l'autoroute est limitée à 110km/h, mais tout le monde va à 120-130...)

Je crois que je n'ai rien oublié. Si c'est le cas, n'hésitez pas à me le dire ou à poser des questions. ;)

[Jour 3]

Ta ta ta taaaaa ! Nous inaugurons officiellement la "journée du fail", cette journée où rien ne va, où même le plus organisé des départs prend un tour catastrophique, avant de se rétablir de manière inattendue au dernier moment.
Pour la 3ème fois nous retournons a Ueno pour enfin terminer de visiter le musée national de tokyo, bien sur c’était sans compter notre malchance : dimanche trop de fatigue, lundi fermé et mardi une de nous avait perdu un bout de coupon. Resultat : pas de musée que l’on a surnommé le musée maudit. ^^
Nous nous sommes donc dirigés vers le temple Senso-ji  d’Asakusa, une matinée fortement intéressante avec des temples, des cerisiers en fleurs bref un petit paradis.Comme une image parle parfois mieux qu'un long discours, on laisse parler les photos :





Ensuite, on retourne à Shinjuku, direction Kinokuniya, la librairie géante. Calme, accueillante, avec 9 étages : un bonheur ! Il y a même un rayon pour ceux qui sont à la recherches des livres du JLPT, ultra chers en France, vraiment bons marchés au Japon. Je me suis notamment trouvé un bouquin de grammaire avancé, en anglais, qui explique les nuances entre des points de grammaire très proches. Pile ce qu'il me fallait ! Je vais d'ailleurs le potasser avant mon retour en France, puisque j'ai un partiel de grammaire le lundi qui suit...
Ensuite, enchaînement de fails : le matin, on n'a pas réussir a faire le musée, et après la librairie, on n'a pas trouvé le parc yoyogi, il a commencé à pleuvoir, on a eu des problèmes avec la carte bleue (on n’arrivait pas a retirer pour payer la voiture), problème de place dans la voiture qu'on allait récupérer le lendemain à l'agence de location Nissan… bref on peut dire que le vendredi 13, c’était ce jour-là.

Petite note à venir d'ici quelques minutes sur les cartes bleues au Japon et les déboires du gaijin... truculent à raconter, moins à vivre. ^^
Autre note aussi sur la voiture, mais en gros : conduire au Japon, c'est très sympa, mais se garer, ça l'est moins !

jeudi 19 avril 2012

[Jour 2]

Après une bonne nuit de sommeil à l'auberge de jeunesse Asakusa Smile, nous voilà parties pour visiter Ebisu, Shibuya et Shinjuku.
Après avoir cherché pendant une heure la  fameuse Ebisu Garden Place (qui apparaît dans le drama Hana Yori Dango pour les fans), nous l’avons trouvée !




 (blogspot refuse de mettre droites certaines photos, désolées !...)
Très belle place où le Japon nous a encore surpris par la gentillesse de ses habitants. Nous avons rencontré une dame (Yoko <3) avec laquelle nous avons discuté en japonais émaillé d’anglais pendant plus d’une heure (elle était fan de la Provence xD). Elle nous à montré un point de vue sur l’ensemble de la ville au sommet d’une grande grande tour, ainsi qu’un petit resto fort sympathique à ce même étage de la tour, où l’on a pu déguster de bons okonomiyaki (oui enfin !).


Non non on a pas eu du mal à les couper xD Voici la terreur des Japonais, la photo qui fait trembler tous les Okonimiyaki du Japon et même du monde :

Massacre à l’Okonomiyaki !
Pour profiter de cette vue imprenable :
 ... il faut monter ces escaliers, aller à droite, et ne pas hésiter à entrer dans l'immeuble !

C'est ouvert au public. Merci à Yoko-san qui nous a permis de faire cette belle découverte en sa compagnie !
Après notre petit festin sur une vue imprenable nous sommes allées a Shibuya, un quartier assez impressionnant avec ses écrans géants sur de nombreux immeuble, très animé mais pas grand chose à en dire au final : trop citadin pour nous, très éclectique, un centre commercial géant en fait. Nous y sommes quand mêmes restées deux bonnes heures à faire du lèche vitrine de pauvre (qui consiste donc à lécher les vitrines sans acheter huhu).
Après cela, direction Shinjuku ! Comme le temps nous manquait et qu’il commençait à pleuvoir, nous avons peu flâné dans les rues. Nous étions à la recherche d’une librairie a 3 étages. Son nom : Kinokunya. Mais l'avons-nous trouvée, avec notre sens de l'orientation tenant de l'instinct divin de bas étage ? Pas ce jour-là. Nous sommes donc rentrées tard mais avec la ferme intention de trouver Kinokunya dès le lendemain...


[Morceaux choisis] Tranches de vies, tranches de saumon 1

"Y a une chèvre dans le magasin, là..." (Tokyo, en allant vers Ebisu)

"J'entends des oiseaux dans le métro !!" (Tokyo, station de Nishi Shinjuku)

"Y a une girafe avec une couronne. Non je déconne pas. Là. Regarde !" " Ah... en effet."

"Bon, et donc, nous avons une carte, pas de noms de rue, un sens de l'orientation qui confine à l'incapacité mentale, et beaucoup de chemin à faire jusqu'à notre destination... c'est vers le Nord." "Ça tombe bien, mon iPhone a une appli boussole !" (Tokyo, en allant vers Ebisu : sauvées par la technologie... les neuneus de l'orientation vous saluent !)

[BREF] J'suis au Japon 1

Aujourd'hui, j'ai atterri à Haneda Airport à Tokyo. Première chose que je vois par le hublot : un pikachu géant sur un avion. Autant pour les clichés que je voulais balayer en venant ici. Bref, j'suis au Japon.

Aujourd'hui, je me ballade dans le parc Ueno à Tokyo. Des cerisiers en fleur, du calme, de la tranquillité, de beaux bâtiments et... une baleine géante. Bref, j'suis au Japon.

Aujourd'hui, je me ballade (encore !), mais dans Shibuya cette fois. Un japonais me regarde, j'le regarde, il me re-regarde, et là, il me prend en photo. Bref, j'suis (une gaijin) au Japon.

lundi 16 avril 2012

[Jour 1]

Nous avons décollé ce vendredi 13 à 23h55 : pas de malheur en vue, sinon les interminables 10 heures d’attente à Londres, puis les encore plus interminables 12 heures d’avion jusqu’à Tokyo en dormant de ci de là. Néanmoins, ces 10 heures de veille à Londres puis les 5-6 heures de sommeil grappillées en vol nous ont permis de ne pas trop souffrir du jet-lag. Premier pied posé au Japon vers 5 heures du matin heure locale. Première journée. Premier récit !

Comme nous étions trois, nous avions dans l’idée de nous rendre en taxi jusqu’à notre hôtel, mais malgré la gentillesse des responsables de la station de taxis de Haneda, les chauffeurs ont refusé de nous emmener. Du coup, nous voilà dans le train.

 
600 yens seulement et 40 minutes plus tard, nous arrivons à Asakusa, affrontons vaillamment les 57 marches sans escalator de la sortie, avec nos 23kg (fois deux) de valises sur le dos, puis…
L’hôtel a une adresse.
Les rues n’ont pas l’air d’accord avec notre sens de l’orientation.
Commence donc 1 heure et demie d’errance… heureusement, Asakusa, c'est très joli :


Un gentil policier à vélo finit par nous emmener : nous étions tout proche ! Cela nous a permis de comprendre une chose : les cartes, ça ne sert à rien à Tokyo, sauf celles du métro. Pour le reste, il faut se fier aux repères personnels que l’on se fait. Car une fois lesdits repères pris, c’est très facile de se repérer ! (dit comme ça, ça a l’air d’une évidence, mais quand vous pédalez dans la semoule à 150km/h avec 5 heures de sommeil en 48h et pas du tout de repères, au final, vous prenez ça pour une leçon de vie japonaise !)
Une constatation : quand on demande notre chemin,  les gens nous comprennent et on les comprend. Vive la leçon I du Genki ! naninani ha doko desu ka = phrase number ouaaaane !
Nous déposons les bagages à la guest house vers 9 heures du matin. Guest House peu chère (9200 yens la nuit pour 4 dans un dortoir à 4), mais voyez vous-mêmes sur leur site : http://asakusasmile.com/ Chambres petits mais lit confortable, douche et toilettes sur le pallier, en commun mais très propre, accueil sympa, il y a même une laverie ! En plus, vous êtes pas loin de la rivière Sumida, et de temples, le quartier est assez chouette, et pas loin d’Ueno.
D’ailleurs, comme la chambre ne sera libre qu’à 15 heures, nous décidons d’aller visiter tout de suite !  Toutefois, à pieds, avec notre super carte inutile et notre super sens de l’orientation rendu encore plus super par notre manque de sommeil, au bout de 20 minutes d’errance, nous demandons notre chemin.
A ce point de notre voyage, je tiens à remercier l’anonyme dame qui nous a indiqué le chemin puis, voyant son frère se garer, l’a réquisitionné de force pour nous emmener lui-même, en voiture, jusqu’à Ueno.

Constatation n°2 : quand vous demandez votre chemin aux japonais, ils ne font pas les choses à moitié. Le matin-même, l’exemple du policier l’avait déjà démontré.
Le frère de la gentille inconnue nous emmène donc, et nous sympathisons entretemps. Dialogue uniquement en japonais : quelques couacs mais rien de grave. On commence à parler librement, même si ça ressemble méchamment à du japonais de cuisine version fanfiction de Fruit Basket.
A Ueno… c’est le choc ! Les rues étaient vides parce que les gens étaient au parc ! Malgré la pluie qui a fait tomber la plupart des fleurs de cerisier, les gens font le Hanami et surtout… ils vont au zoo. Comme nous, quoi. L'entrée est à 600 yens et c'est vraiment cool.



Le zoo d’Ueno est très joli, les animaux ont l’air heureux et le parc est très beau. Mention spéciale pour le tigre et le paon qui prennent carrément la pose ! Sans compter l’otarie qui fait la belle.
Après un pique-nique rapide (acheté à un fast food japonais, pas très bon mais rapide et pas cher), direction le musée national de Tokyo, qui jouxte le zoo à Ueno. Il y a  beaucoup de musées à Ueno, et nous avons décidé de faire celui-ci car il s’y trouvait une exposition spéciale autour de Edo Jidai. Vraiment magnifique, comme vous pouvez le constater sur ces (quelques) photos. (entrée régulière à 600 yens, avec l'exposition spéciale à 1500).



Vers 15 heures, épuisées, nous regagnons la guest house : c’est l’heure de la sieste ! Bon, le jet lag ne nous a pas tout à fait épargnées. Une sieste de 16h à 20 heures, comment dire ? C’était nécessaire, indispensable, paradisiaque. La douche nous lave des dernières traces de fatigue, puis direction le restaurant : les environs d’Asakusa en regorgent, et même un dimanche soir, alors que tout était fermé dans les rues, pas de souci. On mange bien pour pas cher, on s’en tire à 5€ le repas.
Ensuite, notre première vraie nuit en 3 jours… le bonheur ! Au programme du lendemain : Shibuya, le paradis des fashionisras, Ebisu Garden Place, avec une nouvelle preuve de la gentillesse des japonais, puis Shinjuku où, en dépit de notre sens de l’orientation toujours aussi déplorable, nous passons un bon moment !
Dès demain, ne ratez pas nos mémos « Bref, j’suis au Japon », qui regroupent des anecdotes de voyage, et les « tranches de vie, tranche de saumon », parce que trois filles ensemble ça dit beaucoup de bêtises… et il y aura un nouveau compte-rendu aussi, bien entendu !

Sayônara ! (pas moyen d'écrire en hiragana sur cet ordi, désolée !)